« Cela vous gêne ? », cette phrase que tout praticien prononce plusieurs fois dans la journée représente pour moi l’utilisation quotidienne de l’occlusion en omnipratique. La partie la plus courante de cette discipline qu’est l’occlusion, est finalement l’intégration de nos restaurations qu’elles soient restauratrices ou prothétiques dans la physiologie de la cavité buccale de nos patients. Cette intégration chez des patients ne présentant pas de pathologies articulaires ou dimensionnelles est essentielle car elle s’inscrit dans le fondement de la médecine bucco-dentaire et plus généralement comme le premier principe de tout discipline médicale qui est d’abord de ne pas nuire, primum non nocere.
Ces 34e journées Internationales du Collège National d’Occlusodontologie de La Baule ont pour ambition de permettre à tous les praticiens de revoir, préciser, améliorer leurs savoirs de l’occlusion dans le cadre d’une activité d’omnipratique. De plus, aujourd’hui, les matériaux à visée esthétique semblent être les matériaux les plus utilisés dans nos cabinets, par leurs qualités biologiques, biomécaniques et aussi par la demande des patients. Il apparait alors stimulant grâce à ces journées, de pouvoir écouter des orateurs passionnés aborder l’intégration de ces restaurations esthétiques dans notre pratique quotidienne de l’occlusion.
Comme pour toute discipline, il n’est possible de progresser que sur des bases solides. Un pilote d’avion ne fait pas de looping avant de savoir décoller. La première journée est ainsi dédiée aux connaissances cliniques de l’occlusion et aux outils permettant d’étudier, de préfigurer l’enveloppe fonctionnelle de notre thérapeutique. Une journée riche en informations pour nous permettre de mieux utiliser nos compétences et de les mettre au service de l’intégration biologique de nos restaurations.
La seconde journée s’ouvrira sur nos problèmes cliniques de choix thérapeutiques. Du choix des matériaux de restauration au traitement des altérations antérieures. L’usure est en effet de plus en plus dans nos modes de vie au centre de nos préoccupations, usures physiologiques et usures pathologiques, des tissus dentaires mais aussi des matériaux de restaurations. Des propositions de réponses seront apportées pour faciliter et conforter nos options thérapeutiques. Et lorsque l’usure est extrême, l’implantologie peut combler un manque. Alors il ne faut surtout pas oublier une des particularités de cette racine artificielle dans son incapacité à amortir les contraintes occlusales que ce soit dans le cas de prothèse fixée ou de prothèse implanto retenue. Il sera très intéressant de comprendre comment régler au mieux ce type de prothèse, pour limiter voir peut être la préservation osseuse péri-implantaire.
Mais n’oublions pas que si l’occlusodontologie permet l’intégration de nos thérapeutiques, elle est aussi un des facteurs essentiels dans la pérennité de nos traitements.
Pour accéder aux restitutions des conférences de ces journées Internationales
Veuillez vous identifier pour vous connecter ou Adhérer au CNO.